Marthe Robin et les Foyers de Charité


Marthe Robin

Chercher Dieu c'est la foi
le trouver, c'est l'espérance
le connaître, c'est l'amour
le sentir, c'est la paix
le goûter, c'est la joie
le posséder, c'est l'ivresse

Marthe Robin (1902-1981) est une des plus grandes figures spirituelles françaises du XXème siècle. Cette fille d'agriculteurs, frappée par la maladie dès sa jeunesse, a reçu auprès d'elle plus de 100'000 personnes. Celle qui n'a pas quitté la ferme d'un petit village de la Drôme pendant plus de cinquante ans a eu un rayonnement international.

Marthe a vécu la "sainteté" avec humilité, comme simple baptisée, en témoignant de la proximité de Dieu avec chaque homme.

Confrontée très jeune à l'épreuve de la souffrance, elle diffuse un message universel d'espérance qui dépasse les frontières françaises et se répand sur tous les continents. Paralysée, elle rayonne de bonheur et partage avec chacun le secret de sa joie.

Le choix de Dieu

Paralysée, sans espoir, Marthe s'interroge : Pourquoi vivre ? Pourquoi souffrir ? 

Alors que la maladie s'installe et semble se dresser comme un mur infranchissable face à l'avenir, la présence de Dieu vient illuminer Marthe de l'intérieur. Au coeur de sa souffrance, l'intimité de sa relation avec le Christ transfigure son quotidien. Elle a choisi Dieu.

La petite chambre obscure de la la ferme de Marthe rayonne de l'Amour de Jésus et de la Vierge Marie. Rien ne prédisposait pourtant Marthe à avoir une vie spirituelle aussi intense. Le secret de la joie et du bonheur de cette femme gravement malade se trouve en Dieu.

En 1925, après voir lu un acte d’abandon à Dieu écrit par un prêtre, elle rédige son propre acte d’abandon.

Elle a vraiment le désir de se donner à Dieu, d’avoir une vie utile, au sein même de sa douleur. Cet acte d’abandon est un moment magnifique dans son existence. Elle écrit dans le Journal qu’elle tient alors :

"Je veux amener beaucoup d’âmes à Jésus par mon seul amour et l’offrande entière de ma vie de malade, sans autre volonté que celle de mon Dieu, ou plutôt par ma volonté pleinement unie à celle de mon Dieu."

La naissance des Foyers de Charité

Unie au Christ, Marthe reçoit l'intime conviction qu'elle est appelée à créer une oeuvre nouvelle qui réponde aux besoins de la société contemporaine.

Elle est bouleversée : comment Dieu peut-il s'adresser ainsi à elle ? Comment répondre à un tel appel lorsqu'on est paralysée ?

A partir de 1930, Marthe commence à utiliser l’expression "Foyer de lumière et d’amour"En 1933, le Christ va plus loin. Il lui demande de commencer sans tarder à fonder une école de filles dans le village. La création d'une école dans le village de Châteauneuf en 1934 constitue la première étape de la réalisation de la promesse faite par Dieu.

Rencontre décisive avec l'abbé Finet

Le 10 février 1936, l’abbé Georges Finet voyage de Lyon à Châteauneuf-de-Galaure. Il apporte à Marthe un tableau représentant la Vierge Marie (sous le nom de "Marie Médiatrice de toutes grâces") qu’elle désire pour les élèves de l’Ecole. Il possède une voiture, chose rare à cette époque ; c’est pourquoi une amie de Marthe a pensé à lui pour le transport du tableau.

Quand l’abbé Finet entre dans la chambre de Marthe, celle-ci est extrêmement émue : elle le reconnaît, elle l’avait "vu" spirituellement déjà deux fois. Depuis longtemps elle priait pour lui. Dès lors, le premier "Foyer de Charité" va être fondé en quelques mois.

Première retraite sprituelle

La première retraite spirituelle à Châteauneuf-de-Galaure se déroule du lundi 7 au dimanche 13 septembre 1936. Elle constitue une étape importante dans la croissance des l'œuvre des Foyers de Charité. 

Dès le premier jour, l’abbé Finet devient le père spirituel de Marthe. Désormais, il est le père Finet :

"En ce jour, je recevais le titre merveilleux de « père », que je devais partager dans la suite avec tous mes frères, responsables de nos Foyers de Charité."

Le 8 décembre 1936,  Marie-Ange Dumas et Hélène Fagot se donnent à Dieu pour la vie par les mains de la Vierge Marie. Avec le père Finet, elles s'engagent pour toujours à demeurer dans cette nouvelle communauté et deviennent "membres" du Foyer de Châteauneuf dont l'abbé devient le "père". Le père Finet accompagnera Marthe jusqu’au bout dans ce qu’elle vit avec le Christ, et leurs deux vies seront liées profondément.

Extension des Foyers dans le monde

Durant la vie de Marthe Robin, une cinquantaine de Foyers de Charité sont fondés dans le monde entier, dont 11 en Europe. A sa mort,  l’Oeuvre comptera environ 600 membres.

    • 1941 : fondation du 2ème Foyer de Charité en France en Savoie, La Léchère
    • 1957 : fondation du 1er Foyer de Charité en Europe, Belgique
    • 1958 : fondation du 1er Foyer de Charité Amérique, Colombie
    • 1961 : fondation du 1er Foyer de Charité en Afrique, Togo
    • 1968 : fondation du 1er Foyer de Charité en Asie, Vietnam
    • 1970 : fondation du 1er Foyer de Charité en Suisse, Bex

Sources

Tous ces textes sont tirés du site internet www.martherobin.com

Récemment

En savoir plus... suite à la publication du livre posthume de Conrad de Meester sur Marthe Robin :
OCTOBRE 2020 : articles sur l'agence ZENIT et aussi sur VATICAN NEWS

FEVRIER 2021 : à l'occasion des 40 ans du décès de Marthe, Châteauneuf-de-Galaure : La puissance de la grâce au cœur de la fragilité - conférence de Sophie Guex : https://www.youtube.com/watch?v=LPx2Fa2po1c&feature=youtu.be
Sophie Guex est postulatrice de la cause de béatification de Marthe Robin depuis juin 2018.